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«Informaticien, c’est clairement le meilleur métier pour moi»

Le 2 mai 24

Besart Memeti se prépare aux WorldSkills 2024, qui auront lieu cette année en septembre à Lyon. Ce jeune informaticien de formation défendra les couleurs de la Suisse dans la discipline IT Software Solutions for Business. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Besart nous parle de ce qui le fascine dans le développement d’applications et de ses ambitions dans la compétition contre l’élite professionnelle mondiale. Il nous dévoile aussi pourquoi il recommanderait à tous les apprentis de participer à des championnats des métiers. 


Besart, on ne s’attendait pas forcément à ce que tu sois autant sous les projecteurs en tant qu’informaticien et ce n’est sans doute pas la raison pour laquelle tu as choisi ce métier. Qu’est-ce qui t’a incité à devenir informaticien?

Besart: Certainement mon intérêt pour la technique en général. Cela a commencé avec les jeux vidéo et puis, le développement d’applications m’a toujours plu. Après avoir fait un essai aux CFF, j’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire. La manière dont le travail quotidien est structuré – travailler sur des projets, faire quelque chose de différent chaque jour – m’a convaincu dès le début. Informaticien, c’est clairement le meilleur métier pour moi.

 

Besart Memeti, candidat suisse aux WorldSkills dans la discipline IT Software Solutions for Business

 

As-tu envisagé d’autres voies ou professions? 

Le lycée n’était pas une option pour moi, car trop académique et pas assez orienté vers la pratique. Mais je me suis essayé à d’autres métiers, par exemple dessinateur. Je n’y ai toutefois pas trouvé exactement ce que je voulais faire. Dans le domaine du développement, on peut se lancer dans des problèmes et les résoudre. Et, à la fin, on obtient un résultat ou un produit, comme un site web ou une application. On voit directement les progrès. Cela me plaît beaucoup.

 

Y a-t-il eu des événements, des offres ou des personnes qui ont influencé ton choix de carrière?

J’ai des informaticiens dans ma famille, c’est ainsi que j’ai découvert le métier. J’ai ensuite cherché des places de stage.

 

Qu’est-ce qui te fascine le plus dans l’informatique?

J’aime participer au développement d’un produit dès le début, le voir grandir. On se sent alors vraiment «chez soi» dans l’application. Quand, par exemple, une nouvelle fonctionnalité ou une autre commande arrive, on sait exactement où et comment la mettre en œuvre. On peut montrer quelque chose que l’on a fait soi-même. L’autre chose qui me plaît beaucoup, c’est la résolution de problèmes. Chaque jour, on est confronté à de nouveaux problèmes. Cela peut parfois être stressant, mais cela rend le quotidien passionnant.

 

Y a-t-il un projet de ta formation qui t’a particulièrement plu? 

Oui, le planificateur des itinéraires du réseau piéton des CFF. C’est un projet extraordinaire, on peut y être très innovant et chercher de nouvelles voies pour répondre à l’évolution des exigences. Dans le planificateur d’itinéraires, les transferts d’un train à un autre sont calculés sous forme de trajets à pied et affichés sur une carte afin que les passagers puissent emprunter le meilleur chemin pour changer de train.

 

Quels sont les défis professionnels qui t’attirent le plus et comment les gères-tu?

L’un des défis est certainement de rester à la pointe de la technologie. Il faut toujours savoir quand il y a une nouvelle mise à jour pour rester compétitif. Mais cela se fait en permanence. Pour moi, le plus grand défi est de trouver la meilleure façon de réaliser une nouvelle mission avec des exigences précises. Ce n’est pas toujours facile, surtout quand on ne connaît pas encore très bien la technologie. Mais quand on travaille en équipe et que d’autres nous soutiennent, cela facilite grandement le travail. Il est très important d’échanger entre nous pour résoudre les problèmes, mais aussi de contrôler mutuellement notre travail. C’est ainsi que l’on peut toujours s’améliorer.

 

Besart Memeti aux ICTskills2023

 

Quels sont les points forts qui te seront utiles lors des WorldSkills?

Je pense que ma capacité de compréhension m’aidera à saisir rapidement les problèmes et aussi à les classer par ordre de priorité.

 

Que signifie pour toi ta sélection aux WorldSkills? 

J’ai ainsi pu atteindre un objectif. En même temps, c’est un grand honneur pour moi de pouvoir représenter la Suisse. Cela représente beaucoup de responsabilités, mais je me réjouis énormément de me mesurer à l’élite mondiale des jeunes pros. J’ai toujours été tenté de réaliser quelque chose au niveau international. Maintenant, c’est chose faite.

 

Comment ta famille et ton cercle d’amis ont-ils réagi au fait que tu participes aux WorldSkills?

C’était une grande joie pour tout le monde! Maintenant, nous allons voir si ma famille peut venir avec moi à Lyon.

 

Comment était l’ambiance au sein de l’équipe nationale suisse lors du Family Event?

Il y avait une très bonne ambiance et c’était passionnant de voir quels métiers étaient représentés aux WorldSkills et comment les autres champions se préparaient. Découvrir toutes ces différentes personnalités est une chance unique.

 

Comment expliquerais-tu le plus simplement possible ce que tu fais en compétition?

Les entreprises rencontrent des problèmes dans leurs activités quotidiennes. Il en résulte pour nous des tâches visant à développer des solutions numériques. Le chemin pour y parvenir est différent. Parfois, on aboutit à une application mobile, d’autres fois, à une application desktop ou web. Nos solutions nous permettent d’optimiser les processus, en supprimant par exemple les étapes inutiles, ce qui aide en fin de compte l’entreprise à devenir plus efficace et meilleure.

 

Combien de temps faut-il consacrer à la préparation des WorldSkills?

En moyenne, je consacre environ un jour par semaine à l’entraînement, mais cela varie, parfois c’est plus. Nous avons par exemple une compétition d’entraînement en Allemagne, qui dure alors toute une semaine. J’échange régulièrement avec mon coach Claudio Violi afin de discuter et d’évaluer les projets de test. Ensuite, nous voyons ensemble ce que je pourrais optimiser, ce qui nécessite encore plus de travail ou ce que je dois conserver parce que cela fonctionne déjà bien.

 

L’équipe suisse des WorldSkills d’informatique: GO FOR GOLD!

 

De quoi te réjouis-tu particulièrement en ce qui concerne la Coupe du monde?

Ce que j’attends le plus, c’est le coup d’envoi, lorsque je pourrai commencer les épreuves. Que tous les efforts que j’investis maintenant dans l’entraînement soient récompensés. Et qu’au final, j’obtienne un bon résultat, que j’apprenne de nouvelles choses et que je rencontre de nouvelles personnes. En fin de compte, il reste des souvenirs que l’on n’oublie pas.

 

Que signifierait pour toi une victoire aux WorldSkills?

C’est un objectif personnel que je veux atteindre. C’est tout simplement cool de pouvoir dire que l’on est champion du monde. C’est un privilège d’avoir cette chance et d’être l’un des rares à accéder à un tel titre. Cela me ferait extrêmement plaisir!

 

Que se passera-t-il pour toi après les WorldSkills?

La prochaine étape consiste à entamer des études de bachelor en informatique. Je ne sais pas encore exactement où et dans quelle filière, je dois encore me renseigner davantage.

 

Recommanderais-tu à d’autres apprentis de participer aux Championnats des métiers?

Oui, sans aucun doute. On a tout à y gagner, même si l’on n’obtient pas de bons résultats. Surtout si l’on aime ce métier ou si l’on aime se mesurer aux autres. On ne peut que profiter et apprendre de nouvelles choses!

 

Merci beaucoup pour cet entretien. Nous croisons les doigts pour toi!

 

Cet article est d’abord paru dans le magazine spécialisé it business (1/2024). 


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